consécration 10 Mars Joseph au temple de Jésusalem

**admin** Jeu 10 Mar - 10:35

10ième Jour – 33 jours de préparation pour une consécration à Saint Joseph

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Le père et la mère de Jésus allaient tous les ans à Jérusalem, à la fête de Pâques; lorsque Jésus fut âgé de douze ans, ils y allèrent selon leur coutume.

(S. Luc, n, 41 et 42.)

Jésus était restée à Jérusalem, et ils ne remarquèrent point son absence, parce que Marie le croyait avec Joseph, et Joseph avec Marie: ce ne fut donc que le soir qu’ils s’aperçurent que le divin Enfant n’était point avec eux.

Méditons, âmes chrétiennes, sur les dispositions de saint Joseph, au moment de cette douloureuse épreuve ; nous y trouverons d’utiles enseignements sur la manière dont nous devons nous conduire en nos peines.

Joseph est dans la douleur, et cette douleur a pour motifs la perte de Jésus, les dangers que ce divin Enfant peut courir, et en outre l’affliction où est plongée la très sainte Vierge. Il appréhende que l’adorable Sauveur ne soit au pouvoir de ses ennemis, et que déjà ne soit venu le temps de là grande immolation.

Il pense que Marie se demande si la prophétie de Siméon n’est pas au moment de s’accomplir en entier. Il s’oublie lui-même, et fait ainsi des dangers ou des maux de ceux qu’il aime tout le sujet de sa douleur.

Joseph est affligé de la perte de Jésus d’une manière inexprimable, parce que Jésus lui est tout; mais ce divin Sauveur est également tout pour notre âme; il faut donc ne rien tant appréhender que de le perdre.

Joseph est affligé, mais non abattu ni découragé; il pleure Jésus, mais il se hâte afin de le retrouver.

Joseph, après avoir vainement cherché Jésus parmi ses connaissances, et dans les rues de Jérusalem, retourne au temple. Là il le voit au milieu des docteurs, les interrogeant avec toute la naïveté d’un enfant de son âge qui désire s’instruire, et leur répondant avec toute la sagesse des plus éclairés d’entre eux.

Oh! quelle joie saisit alors son âme!

Mais il en est de la joie de Joseph comme de sa douleur: elle a sa cause principale en Jésus et en Marie. Il est heureux, parce que l’Enfant est recouvré sans qu’aucun malheur lui soit survenu, et parce que le coeur de Marie est déchargé d’un poids énorme , ou plutôt délivré du glaive de douleur qui l’avait pénétré, et qui y était resté tout le temps qu’elle cherchait son adorable Fils. Et dans les sentiments de cette pure allégresse, Joseph remercie Dieu du profond de son coeur, et attend que l’Enfant divin revienne vers lui réclamer encore les soins de sa paternelle sollicitude.

APPLICATION pour notre AUJOURD'HUI

Comprenons, par les dispositions intérieures que nous venons de considérer en saint Joseph, que nul malheur n’est comparable à la perte de Jésus, et plaignons le sort de ceux qui ne le possèdent plus en leur âme. Plaignons le nôtre, si nous l’avons chassé de notre coeur par le péché.

Où Jésus n’est pas, il n’y a que trouble, agitation, perplexités. Être séparé de Jésus, c’est le plus grand malheur, le plus digne sujet de larmes. Au fond, la perte de Jésus, c’est la perte de la grâce, c’est la perte de la vie éternelle.

Sans être dans le péché, les âmes religieuses éprouvent parfois combien l’on souffre lorsque Jésus nous prive de sa présence. Il y a pour elles des moments d’aridités et de sécheresses spirituelles; Jésus ne se montre plus à leur regard intérieur; elles le croient absent. Eh bien! qu’elles imitent saint Joseph; qu’elles le cherchent avec empressement, malgré leurs peines, et à cause même de leurs peines; qu’elles prient, qu’elles entrent dans le temple de Dieu, et raniment leur foi et leur piété: là elles le rencontreront, et il les consolera d’autant plus qu’elles auront été plus affligées de son apparente séparation.

Veillons sur nous pour ne commettre volontairement aucun péché. Alors nous pourrons, dans nos aridités, nous rendre le consolant témoignage qu’elles n’ont point leur cause en notre conduite, et dire: « C’est vous, ô Jésus, qui me cachez votre présence, ce n’est pas moi qui vous oblige de me fuir. »

Si nos aridités sont une punition de nos infidélités et de notre tiédeur, acceptons cette épreuve en esprit de pénitence, et hâtons-nous de changer de vie, afin qu’il n’y ait rien en nous qui contriste Jésus et soit un obstacle à ses consolations et à ses grâces.

PRIERE

Je vous conjure, ô glorieux suint Joseph. de m’obtenir la grâce de ne jamais me séparer de Jésus par le péché. Oh! quelle joie sera la mienne si je lui suis uni au moment de ma mort, puisque alors je serai admis à aller me joindre à vous pour célébrer dans le ciel sa clémence infinie! Faites, par votre intercession, qu’il en soit ainsi; je vous le demande au nom des douleurs et des joies que vous avez ressenties à l’occasion de la perte et du recouvrement de l’Enfant Jésus dans le temple de Jérusalem.

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