les Saints Martyrs canadiens sont les patrons secondaires du Canada.

**geor-gette** Mer 26 Sep - 18:23

Canonisés en 1930, les Saints Martyrs canadiens sont les patrons
secondaires du Canada.
Jean de Brébeuf, Gabriel Lalemant, Charles Garnier,
Noël Chabanel, Isaac Jogues, René Goupil,
Jean de La Lande

les Saints Martyrs canadiens sont les patrons secondaires du Canada. Mercre14

Les martyrs canadiens nous ont laissé en héritage des valeurs qui n'ont rien perdu de leur actualité. Nous allons en retenir cinq pour notre réflexion, bien qu'il y en ait de nombreuses autres qui mériteraient aussi notre attention.

1. Ils ont vécu la réalité de l'inculturation bien avant d'en connaître le terme. Ces missionnaires du grand siècle de la littérature française n'ont pas cherché à franciser les autochtones, mais en ont délibérément adopté le régime alimentaire, le mode de logement, et surtout, la langue. Bien plus, à un peuple de tradition orale, sans écriture, ils ont fait don d'un dictionnaire et d'une grammaire.

2. Le Christ est au centre de leur vie, tout comme il l'est dans le christianisme. Quand nous découvrons l'intensité de leur attachement au Christ, nous en avons le souffle coupé. Pour eux, le Christ est une présence de tous les instants : compagnon de route, de solitude, d'apostolat, de souffrance, de martyre. Comme saint Paul, ils ont été saisis, empoignés par le Christ : donnés, consacrés à lui dans un amour inconditionnel, bouleversant, comme l'amour du Christ lui-même. À force de vivre le Christ, ils lui ressemblent en tout, y compris dans sa mort.

3. Leur zèle apostolique jaillit spontanément de cet amour du Christ. Cent fois, ces hommes auraient eu raison de tout abandonner devant une mission impossible. Jogues, par exemple, en 1642, capturé et torturé par les Iroquois, mais racheté par les Hollandais et ramené en France; il aurait pu, ou même aurait dû alors y rester. Mais son zèle est si grand qu'il décide de revenir en Iroquoisie, où il sera assassiné en 1646.

4. Le groupe des missionnaires de la Huronie se caractérise par une charité fraternelle qui est de l'ordre de la magnanimité. Aucune petitesse en eux, aucune mesquinerie, aucune jalousie. On trouve au contraire, notamment chez Brébeuf, des textes où il exalte ses compagnons de travail, tandis qu'il met un délicieux acharnement à se faire oublier et à travailler dans le rang.

5. Tous ces hommes étaient des priants : contemplatifs dans l'action. « Dieu, disait Brébeuf, nous a donné le jour pour être au service du prochain, et la nuit pour converser avec lui. »

Aucun de ces traits n'a vieilli. Nous avons besoin de les retrouver tous pour en vivre. Les martyrs nous ont légué ce qu'ils sont : ce don est à nous ! Prenons-le !