St Martin de Porres !

**geor-gette** Sam 3 Nov - 12:07

J'aime cette image de saint Martin de Porres, car on y voit des éléments de sa sainteté :
Jésus en croix, Celui avec qui il parlait tout le temps et pour qui il se mortifiait;
son chapelet et son balai, un cœur humble comme celui de sa Mère Marie;
les malades, sa profonde charité soutenue par son amour de Jésus;
les animaux à qui il montrait sa bonté.

(Ça vaut la peine de lire ce résumé de sa vie.)
Fils d'une ancienne esclave noire péruvienne et d'un noble espagnol castillan qui ne voulut pas le reconnaître, saint Martin de Porres supportera toute sa vie les humiliations et le mépris que lui attiraient sa naissance illégitime et la couleur de sa peau. Dès son adolescence, il partageait son pain avec plus pauvre que lui dans les rues de Lima; il allait faire des commissions pour sa famille mais revenait les mains vides, car il avait tout distribué en chemin. Sa pureté de mœurs, sa modestie, son humilité et sa charité pour les pauvres furent les vertus caractéristiques de son enfance et de toute sa vie.
À quinze ans, Martin de Porres entra dans le Tiers-Ordre de St-Dominique. Il déploya son dévouement dans l’office d’infirmier dont il fut chargé. Avec sa profonde humilité, il reçut aussi l'office de passer le balai : on le nomma Fray escoba, c'est-à-dire Frère Balai, et il riait.
Dieu Se plut à honorer l’éminente charité de Son serviteur et sa très grande et vraie humilité en le gratifiant de faveurs extraordinaires; à cause de cette humilité, Dieu pouvait s'en servir pour accomplir ses actes de charité. N'est-ce pas merveilleux !
Tout comme le saint Padre Pio, Saint Martin de Porres connaissait les secrets des cœurs, prédisait l’avenir, dévoilait les ruses des démons et repoussait leurs assauts avec autorité. Pendant une épidémie qui sévit au couvent du Rosaire, on garda toutes les portes closes. Les malades furent ébahis de constater la présence subite du Saint près de leur lit. On a vu et entendu saint Martin de Porres en Europe, en Chine, en Algérie, au Japon, alors qu’il n’a jamais quitté l’Amérique. Quoiqu’il n’eût point fait d’études religieuses, l’humble infirmier résolvait les plus graves questions de la théologie avec tant de sûreté que les hommes les plus doctes proclamaient avec émerveillement que sa science ne pouvait lui venir que du ciel.
Sa bonté envers les chiens, les chats et même les dindons est immense, ce qui le rend très populaire auprès des populations indiennes. Un jour qu'il apprend que son couvent est couvert de dettes, il supplie le prieur de le vendre comme esclave, puisqu'il est le fils d'une ancienne esclave, « pour être utile au moins à quelque chose dans la communauté ». Ses journées se passent à recevoir, à écouter et à aider les pauvres. Ses nuits se passent en prière. Bientôt, malgré ses ruses de Sioux, tous les frères savent « qu'il ne faut pas s'étonner des extases de frère Martin » à qui le Seigneur donne tant de grâces mystiques.

Le pape Grégoire XVI rangea Martin de Porres au nombre des bienheureux le 19 mars 1836; Jean XXIII lui décerna les honneurs de la canonisation.